Ce jeudi 17 juillet 2025, les Togolais sont appelés aux urnes pour élire les 1 527 conseillers municipaux chargés de gouverner les 117 communes du pays. Ces élections municipales, premières depuis l’instauration définitive de la nouvelle République en mai dernier, se déroulent dans un contexte sociopolitique particulièrement tendu.
Le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a voté dans son fief de Pya, dans la région de la Kara, respectant ainsi son devoir civique aux côtés de millions d’électeurs togolais. La participation se déroule dans un climat calme et bien organisé, malgré les nombreuses tensions qui planent sur le pays.Ce scrutin s’inscrit dans le cadre du processus de décentralisation, visant à renforcer la gouvernance locale.
Les nouveaux élus municipaux auront pour mission d’administrer leurs communes et de répondre aux attentes des populations à la base, un enjeu crucial pour la stabilité et le développement local.La capitale Lomé est particulièrement sous haute surveillance. Les forces de sécurité quadrillent les points stratégiques pour éviter tout débordement. Des « ambassadeurs de paix » sont également déployés aux abords des bureaux de vote dans les quartiers les plus sensibles.
Ces élections interviennent dans un contexte fragile, suite aux violences meurtrières survenues en juin dernier, provoquées notamment par l’arrestation controversée du rappeur Amron. Ces événements ont fait plusieurs morts et creusé le fossé entre certaines franges de la population et les autorités.
Si l’opposition, absente des sénatoriales de février, participe à ce scrutin municipal, elle continue d’exiger des éclaircissements sur ces incidents tragiques. Par ailleurs, le mouvement citoyen M66 maintient son appel à manifester et réclame la démission du président Gnassingbé.
Laisser un commentaire