Dans le cadre du conflit en Ukraine, l’Union européenne a renforcé ses sanctions contre la Russie en adoptant un nouveau train de mesures visant à réduire les revenus énergétiques de Moscou et à limiter sa capacité financière. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a salué cette décision comme une « excellente nouvelle » qui permettra d’« accroître la pression sur la Russie.
Après une proposition initiale de la Commission européenne de plafonner le prix du baril de pétrole russe à 45 dollars, les 27 États membres ont finalement arrêté le prix à un peu moins de 48 dollars, toujours en dessous du prix du marché. Ce plafonnement vise à cibler la rente pétrolière, pilier de l’économie russe et source majeure de financement des forces armées de Vladimir Poutine.
Malgré les efforts de l’UE, les États-Unis, sous l’administration Trump, n’ont pas rejoint cette initiative, limitant l’impact mondial de la mesure.Outre le plafonnement des prix, l’UE a imposé une interdiction d’importation visant à bloquer les exportations indirectes de pétrole russe via des pays tiers non membres. Les oléoducs Nord Stream entre la Russie et l’Allemagne, construits pour acheminer le gaz naturel russe, ont également été ciblés afin d’empêcher Moscou d’en tirer des revenus futurs.
Les sanctions touchent aussi le secteur bancaire russe, avec l’ajout de deux banques chinoises sur la liste noire, pour limiter la capacité du Kremlin à lever des fonds et effectuer des transactions financières.L’UE a déjà sanctionné près de 200 navires appartenant à la flotte « fantôme » russe en mai dernier. Vendredi, 105 navires supplémentaires ont été interdits d’accès aux ports européens et aux infrastructures portuaires, portant le total à plus de 400 navires sanctionnés. Cette mesure vise à compliquer les exportations pétrolières russes et à affaiblir davantage l’économie du pays.Si les sanctions se renforcent, elles pèsent aussi sur les économies européennes. La Slovaquie, dépendante du gaz russe, a récemment bloqué certaines mesures, craignant une interruption des approvisionnements.
Depuis le début de la guerre en février 2022, l’UE a sanctionné plus de 2 400 personnes et entités liées au Kremlin, via des gels d’avoirs et des interdictions de voyager, dans une volonté claire d’affaiblir la machine de guerre russe.
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