Drame à Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria. Trente-trois personnes enlevées depuis février dernier ont été exécutées par leurs ravisseurs, malgré le versement d’une rançon de plus de 33 000 dollars par les proches. Les faits remontent à février 2025, lorsqu’un groupe armé avait enlevé 51 personnes, dont trois femmes enceintes, dans ce village rural. Une première rançon avait permis la libération de 18 otages.
Mais les 33 autres captifs, restés aux mains des ravisseurs, ont été tués récemment, selon plusieurs témoignages locaux concordants.Mannir Haidara, administrateur politique de la zone, a confirmé l’exécution des otages sans en détailler le nombre exact. Les proches des victimes, accablés, ont rapporté que la rançon payée en deux tranches n’a pas suffi à sauver la vie des captifs. Les violences dans l’État de Zamfara trouvent leurs racines dans des conflits de longue date entre éleveurs et agriculteurs, notamment autour des droits fonciers et d’accès à l’eau.
Des bandes armées, souvent qualifiées localement de « bandits », ont progressivement pris le contrôle de zones entières, profitant du vide sécuritaire pour imposer leur loi à des communautés sans défense.Ces gangs se livrent régulièrement à des enlèvements contre rançon, un fléau devenu courant dans le nord du Nigeria.
Dans un communiqué officiel, le gouvernement de l’État de Zamfara a condamné ce qu’il qualifie d’actes barbares et lâches, promettant que les auteurs seraient retrouvés et traduits en justice. Toutefois, les habitants dénoncent l’inefficacité persistante des autorités à sécuriser les zones rurales et à dissuader les groupes armés.
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