Viol présumé : Achraf Hakimi face à une possible mise en accusation

Le footballeur international Achraf Hakimi, âgé de 26 ans, est au cœur d’une affaire judiciaire délicate. Soupçonné d’avoir violé une jeune femme en février 2023, il a été mis en examen le 3 mars de la même année et placé sous contrôle judiciaire. Après plus de deux ans d’instruction, le parquet de Nanterre a requis le 1er août 2025 son renvoi devant la cour criminelle départementale des Hauts-de-Seine, ouvrant ainsi la voie à un procès.

L’affaire remonte à la nuit du 24 au 25 février 2023, lorsque la victime, une jeune femme de 24 ans, s’est rendue au domicile du joueur à Boulogne-Billancourt, après des échanges préalables sur Instagram. Selon le récit qu’elle a fait aux enquêteurs, bien qu’elle ait exprimé son refus d’avoir des relations sexuelles, Achraf Hakimi l’aurait contrainte à une pénétration digitale contre son gré, malgré ses multiples demandes d’arrêt.

Achraf Hakimi, de son côté, nie formellement ces accusations. Sa défense, menée par Me Fanny Collin, évoque même une tentative de « racket » et se montre confiante quant à l’issue judiciaire. « Nous demeurons aussi sereins qu’à l’ouverture de la procédure », a déclaré l’avocate à l’AFP.L’enquête, lancée dès le signalement de la victime au commissariat de Nogent-sur-Marne le 26 février 2023, a conduit à une mise en examen rapide du joueur. Depuis, plusieurs auditions, y compris celle de proches comme Kylian Mbappé, ont été menées. Ces témoignages ont mis en avant le caractère respectueux d’Hakimi envers les femmes, bien que la justice souhaite désormais faire toute la lumière sur les faits.

Présumé innocent

Le parquet a précisé qu’il appartenait désormais au juge d’instruction de décider de la suite de la procédure. Si Hakimi devait être renvoyé devant la cour criminelle, il risquerait jusqu’à 15 ans de prison.Du côté de la victime, représentée par Me Rachel-Flore Pardo, la décision du parquet suscite un « immense soulagement ».

La jeune femme avait déclaré avoir été en situation de « cauchemar » ce soir-là, insistant sur le fait que son consentement n’avait jamais été donné.L’affaire continue donc de susciter une forte attention médiatique et judiciaire, avec un procès qui pourrait se tenir dans les mois à venir. En attendant, Achraf Hakimi reste présumé innocent.