Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU se tient ce mardi 5 août à la demande d’Israël, alors que les négociations pour la libération des otages restent dans l’impasse.
La pression s’intensifie autour de la question des otages israéliens toujours détenus dans la bande de Gaza. Ce mardi, à la demande d’Israël, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit en urgence à New York. Objectif : replacer la question des captifs au centre des priorités internationales, alors que les négociations pour leur libération semblent bloquées depuis des semaines.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s’y rend personnellement. Il espère, selon ses mots, « relancer la mobilisation mondiale en faveur de la libération immédiate et sans condition des otages ». « La communauté internationale doit arrêter le phénomène d’enlèvements de civils », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que « cela ne doit pas s’arrêter jusqu’au retour des otages, tous les otages ! ».L’émotion est vive depuis la diffusion, le 1er août, de vidéos montrant deux otages israéliens extrêmement affaiblis.
L’un d’eux, Evyatar David, 24 ans, enlevé lors du festival Nova le 7 octobre 2023, y apparaît amaigri à l’extrême, peinant à parler. Sur les images, filmées selon toute vraisemblance le 27 juillet, il confie ne pas avoir mangé depuis plusieurs jours. Une autre séquence le montre entouré de quatre autres otages, mangeant à même le sol, contraints de remercier leurs ravisseurs.Des images insoutenables, que la famille d’Evyatar a choisi de rendre publiques pour alerter l’opinion. Elles ont provoqué un électrochoc en Israël, où les manifestations se sont multipliées ce week-end pour exiger des actions immédiates du gouvernement.
Qu’il rentre vivant !
Face à cette pression, Israël semble durcir sa position : selon un haut responsable israélien, l’État hébreu ne réclame plus une libération par vagues successives comme auparavant, mais exige désormais le retour en bloc des 50 otages encore détenus à Gaza, dont 22 seraient toujours en vie. Ce changement de posture s’accompagne d’un nouvel ultimatum adressé au Hamas : la libération immédiate des otages, en échange d’une potentielle négociation, à laquelle Israël ajoute une autre exigence, très controversée le désarmement du Hamas.
La réponse de l’organisation palestinienne a été immédiate : pas de dépôt des armes sans création d’un État palestinien avec Jérusalem pour capitale.Pendant ce temps, les familles des otages continuent leur combat, entre désespoir et espoir ténu. « Nous demandons simplement qu’il rentre vivant », confie un proche d’Evyatar David. À l’ONU, ce 5 août, leur sort sera enfin à nouveau discuté.
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