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Côte d’Ivoire : La rue s’oppose au 4ème mandat de Ouattara

Des milliers de manifestants ont envahi les rues d’Abidjan ce samedi 9 août 2025, pour exprimer leur rejet de la candidature du président sortant à un quatrième mandat.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pacifiquement samedi dernier à Abidjan, pour dire non à un quatrième mandat du président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011. La manifestation, encadrée par des organisations de la société civile et des partis d’opposition, a mis en lumière un climat politique déjà chargé à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain. Le Conseil constitutionnel a validé la candidature du chef de l’État, estimant que la Constitution de 2016 « réinitialise » le compteur des mandats.

Une lecture juridique vivement contestée par l’opposition, qui y voit une dérive autoritaire: « Nous ne voulons pas d’un quatrième mandat. Nous demandons la révision des listes électorales, l’inscription de tous les candidats et des élections pacifiques », a déclaré un activiste présent dans le cortège. Ce qui cristallise par ailleurs rancœurs, l’absence de la liste électorale des poids lourds de l’opposition dont : Laurent Gbagbo, ancien président, écarté en raison de condamnations pénales; Tidjane Thiam, ex-patron du Crédit Suisse, écarté pour double nationalité; Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, également absents des listes.

Des décisions que les manifestants jugent politiquement motivées:
« Ouattara, il faut que tu viennes pour qu’on parle. Soro doit revenir, Gbagbo est là, Thiam est là, Blé Goudé aussi il faut que tout le monde discute pour avancer. Évitons les effusions de sang », lance un autre activiste. Au-delà du refus du quatrième mandat, les manifestants exigent des réformes structurelles, notamment :

La révision de la liste électorale

L’indépendance de la Commission électorale
L’inclusion de toutes les sensibilités politiques. « Nous voulons des élections libres, transparentes et inclusives. C’est le seul moyen d’éviter une nouvelle crise », a insisté Armand Godo, porte-parole du mouvement Agissons Ensemble.

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