À Lagos, les déchets plastiques sont omniprésents. Chaque jour, la ville génère plus de 13 000 tonnes de déchets, dont 2 500 tonnes de plastique. Faute d’un système de collecte efficace, ces déchets finissent dans les caniveaux, les rivières ou sur les plages, aggravant les inondations et les risques sanitaires.En juillet 2024, les autorités de l’État de Lagos ont interdit les plastiques à usage unique : barquettes en polystyrène, pailles, couverts jetables.
Mais sur les marchés, ces objets sont toujours en circulation, preuve des difficultés d’application sur le terrain.Face à l’inaction des institutions, des milliers de Lagosiens recyclent eux-mêmes : ils récupèrent bouteilles, bouchons et étiquettes pour les revendre à des collecteurs. Une activité vitale, mais encore insuffisante pour absorber les 870 000 tonnes de plastique produites par la ville en 2024.
Pour Omoh Alokwe, co-fondatrice de la start-up Street Waste, le combat commence par un changement de mentalité :
« Pour y remédier, il faut changer les comportements, en commençant par éduquer les consommateurs à trier leurs déchets. Les producteurs ont également un rôle à jouer. »Pour Omoh Alokwe, co-fondatrice de la start-up Street Waste, le combat commence par un changement de mentalité :
« Pour y remédier, il faut changer les comportements, en commençant par éduquer les consommateurs à trier leurs déchets.
Les producteurs ont également un rôle à jouer. »Elle plaide pour une responsabilité élargie des producteurs, afin qu’ils participent activement à la collecte et au recyclage du plastique qu’ils mettent sur le marché.Alors que les négociations internationales se poursuivent à Genève, Omoh Alokwe rappelle l’essentiel :
« Le plastique à usage unique est utilisé en moyenne 12 minutes, puis jeté. Il faut penser à sa fin de vie dès sa production. »
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