Le gouvernement ougandais a annoncé avoir conclu un accord avec les États-Unis pour accueillir temporairement des migrants originaires de pays tiers, qui n’ont pas obtenu l’asile sur le sol américain. Un nouveau volet dans la stratégie migratoire de l’administration Trump, qui multiplie les partenariats de relocalisation avec des pays tiers.
Dans un communiqué publié jeudi, le secrétaire permanent du ministère ougandais des Affaires étrangères, Vincent Bagiire, a précisé que l’accord vise des migrants « qui pourraient ne pas obtenir l’asile aux États-Unis, mais qui hésitent ou pourraient avoir des inquiétudes quant à un retour dans leur pays d’origine ».L’accord conclu entre Kampala et Washington est présenté comme temporaire, et assorti de plusieurs conditions strictes.
Les personnes concernées doivent :
Ne pas avoir de casier judiciaire,
Ne pas être des mineurs non accompagnés. De plus, l’Ouganda a exprimé sa préférence pour accueillir en priorité des migrants originaires du continent africain, afin de faciliter leur intégration dans un contexte culturel et régional plus proche.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a relancé une politique migratoire agressive, reposant notamment sur des accords de « relocalisation » avec des pays tiers.
Ces derniers mois, des accords similaires ont été signés avec le Rwanda, le Soudan du Sud, l’Eswatini et même le Salvador.
Début août, le Rwanda a confirmé qu’il accueillerait jusqu’à 250 personnes expulsées des États-Unis, dans le cadre de cet effort de répartition externalisée des migrants.L’Ouganda est déjà l’un des plus grands pays d’accueil de réfugiés en Afrique. Selon les chiffres de l’ONU, le pays héberge près de 1,7 million de réfugiés, principalement en provenance du Soudan du Sud, de la République démocratique du Congo et du Burundi.
L’Ouganda est déjà l’un des plus grands pays d’accueil de réfugiés en Afrique. Selon les chiffres de l’ONU, le pays héberge près de 1,7 million de réfugiés, principalement en provenance du Soudan du Sud, de la République démocratique du Congo et du Burundi. Pour Kampala, cet accord s’inscrit dans une logique de coopération bilatérale renforcée avec Washington, et pourrait ouvrir la voie à des soutiens logistiques ou financiers complémentaires.
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