Le compte à rebours est lancé pour le gouvernement Bayrou. Lundi, lors de sa conférence de presse de rentrée, le Premier ministre a confirmé qu’il prononcera le 8 septembre une déclaration de politique générale, à l’issue de laquelle il engagera la responsabilité de son gouvernement conformément à l’article 49 alinéa 1er de la Constitution.À gauche comme à l’extrême droite, la réponse a été immédiate : ce sera non.
Le Parti socialiste, La France Insoumise, le Parti communiste et les Écologistes ont tous annoncé qu’ils voteraient contre. Le président du RN, Jordan Bardella, a lui aussi confirmé que son parti « votera évidemment contre » et prédit « la fin du gouvernement Bayrou ».Olivier Faure (PS) dénonce une « autodissolution » : « Inimaginable que les socialistes votent la confiance à François Bayrou, qui a déjà fait le choix de partir. »
Austérité
Dans un hémicycle fragmenté, l’exécutif ne peut donc plus compter que sur une poignée d’élus centristes et indépendants pour éviter la chute.La confiance sera sollicitée autour d’un plan de réduction du déficit public de 43,8 milliards d’euros. Ce programme comprend :
la suppression de deux jours fériés,
le gel des prestations sociales,
le gel du barème de l’impôt sur le revenu,
tandis que les dépenses militaires, elles, continueront d’augmenter.
Annoncées le 15 juin, ces mesures sont majoritairement rejetées par la population. Le gouvernement espère recentrer le débat sur la « maîtrise des finances publiques », mais l’opinion semble déjà avoir tranché.Si le gouvernement échoue à obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés le 8 septembre, François Bayrou devra présenter sa démission au président de la République, comme l’exige l’article 50 de la Constitution.
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