Depuis le 24 août, le Nord du Ghana est secoué par des violences intercommunautaires ayant fait au moins 31 morts et provoqué le déplacement de près de 50 000 personnes, selon les autorités locales. Le conflit a éclaté dans le village de Gbiniyiri, région des Savanes, à cause d’un différend foncier.
La vente contestée d’un terrain par un chef local à un promoteur a déclenché des heurts entre plusieurs communautés. Le palais du chef a même été incendié.Environ 13 253 Ghanéens ont fui vers la Côte d’Ivoire, où ils ont été accueillis dans 17 villages frontaliers, déjà sous pression à cause d’autres crises régionales.
Le ministre de l’Intérieur, Mubarak Muntaka, a confirmé le bilan humain et évoqué des mesures d’urgence prises pour éviter une escalade : déploiement de 700 membres des forces de sécurité, instauration d’un couvre-feu, et lancement d’une enquête pour situer les responsabilités.
Les autorités locales affirment que la situation est en voie de stabilisation. « Depuis cinq jours, aucun tir, aucune attaque n’a été signalé », a précisé Zakaria Mahama, responsable régional de la gestion des catastrophes. Certaines familles déplacées ont déjà commencé à regagner leur domicile.
Malgré ce retour au calme relatif, les risques humanitaires sont importants. Les déplacements massifs ont perturbé l’agriculture locale, et les autorités redoutent une crise alimentaire, les familles ayant abandonné cultures, bétail et moyens de subsistance.
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