Mercredi 10 septembre, la France a été le théâtre d’une mobilisation sociale d’envergure, avec près de 200 000 participants recensés lors d’une journée « Bloquons tout » contre l’austérité, les inégalités et ce que les manifestants dénoncent comme un « déni démocratique ».
De Toulouse à Lille, en passant par Bordeaux, Nantes, Rennes et Paris, la contestation a rassemblé un large éventail de manifestants : syndicats, Gilets jaunes, étudiants, salariés et militants associatifs. Selon le ministère de l’Intérieur, 175 000 personnes ont pris part aux manifestations réparties sur 550 rassemblements et 262 blocages. Du côté des organisateurs, la participation est estimée à près de 200 000.
Cette journée de mobilisation reflète un mécontentement profond à l’égard de la politique gouvernementale, notamment sur les questions d’austérité, de justice sociale et de représentativité démocratique. À Paris, Jean-Baptiste, salarié dans le secteur social, réclame « des services publics qui fonctionnent » et une « plus juste répartition des richesses ». À La Rochelle, Christian, employé dans le secteur enfance-jeunesse, demande « une meilleure gestion des dépenses publiques ».
Le nouveau rendez-vous le 18 septembre
Soutenue principalement par la CGT et Solidaires, la journée du 10 septembre est qualifiée de succès par les syndicats. La CGT appelle d’ores et déjà à une nouvelle grève et manifestations le 18 septembre, espérant une mobilisation encore plus forte.
Face à des rassemblements qui ont parfois dégénéré en affrontements et en violences, plus de 470 personnes ont été interpellées dans toute la France, dont plus de 200 à Paris. Les forces de l’ordre, mobilisées en nombre (80 000 policiers et gendarmes), ont eu recours à des charges et à des gaz lacrymogènes pour disperser certains cortèges.
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