Un rapport de l’ONG Prisoners Defenders publié le 15 septembre dévoile que près de 60 000 détenus à Cuba sont forcés de produire des cigares Habanos et du charbon de bois dans des conditions proches de l’esclavage. Ces prisonniers travaillent de longues heures, souvent malades, avec un salaire dérisoire, sous la menace de sanctions sévères en cas de refus.
Ce système, légitimé par la loi cubaine, lie la participation au travail à des avantages comme les appels téléphoniques ou la libération conditionnelle.Les témoignages recueillis décrivent des journées de travail pouvant atteindre 14 heures, sept jours sur sept, avec un minimum de 60 cigares à rouler chaque jour. Derrière la renommée mondiale des cigares Habanos se cache ainsi une réalité de souffrance et d’exploitation systématique.
Au-delà de l’aspect économique, ce travail forcé est aussi un outil de contrôle politique pour le régime cubain, qui utilise ces pratiques pour maintenir une mainmise autoritaire sur sa population carcérale. L’ONG appelle à une réaction urgente des acteurs internationaux, notamment des pays importateurs, pour faire pression sur Cuba et mettre fin à ce système.