Critiqué de toutes parts, Kash Patel, directeur du FBI, a tenté de se justifier ce mardi 16 septembre devant le Sénat. Communication précipitée, gestion floue de l’affaire Epstein, accusations de purge politique : l’audition a tourné au procès à charge.
Washington — L’audition était censée apaiser les tensions. Elle les a ravivées. Devant la commission judiciaire du Sénat, Kash Patel, patron du FBI et proche de Donald Trump, a défendu son action dans deux dossiers explosifs : l’enquête sur l’assassinat de Charlie Kirk et l’affaire Jeffrey Epstein.Sur l’affaire Epstein, il assure : « Aucun élément nouveau. S’il y en avait, nous aurions déjà engagé des poursuites. » Une réponse jugée expéditive, qui alimente les soupçons d’un étouffement délibéré.
Sur Charlie Kirk, Kash Patel est revenu sur son annonce précipitée de l’arrestation du suspect, finalement innocenté. Une erreur grave qu’il tente de justifier en mettant en avant son rôle dans la reddition de Tyler Robinson, aujourd’hui inculpé.Plus grave encore, trois anciens hauts cadres du FBI l’accusent d’avoir écarté les agents jugés hostiles à Trump. Kash Patel assume :
« Le FBI a tenté de mettre le président en prison. Il ne l’a pas oublié. »Pris entre les exigences politiques et les attentes d’impartialité, Kash Patel apparaît aujourd’hui isolé, critiqué jusque dans les rangs républicains. Il doit affronter la Chambre des représentants ce mercredi.
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