La banque française BNP Paribas est de nouveau dans le viseur de la justice américaine. Devant le tribunal fédéral de Manhattan, neuf réfugiés soudanais l’accusent d’avoir facilité l’achat d’armes pour le régime de l’ex-président Omar el-Béchir, utilisées lors des violences au Darfour entre 2002 et 2008.Selon la plainte, la banque aurait servi de relai financier international pour contourner les sanctions imposées à la banque centrale du Soudan, alors sous embargo.
En jouant ce rôle, BNP Paribas aurait permis au régime soudanais de maintenir ses circuits de financement, notamment pour l’acquisition d’équipements militaires destinés aux milices responsables des exactions dans la région.Les plaignants soutiennent qu’entre juillet 2006 et juillet 2007, BNP Paribas aurait transféré plus de 6,4 milliards de dollars à travers le système financier américain, en toute connaissance des sanctions en vigueur à l’époque.
Ce n’est pas la première fois que la banque française est confrontée à la justice américaine. En 2014, BNP Paribas avait plaidé coupable pour avoir violé les sanctions contre le Soudan, l’Iran et Cuba. Elle avait accepté de verser une amende record de 8,9 milliards de dollars, reconnaissant avoir permis des transactions interdites pour le compte d’entités sous embargo.
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