Le Bénin accueille, depuis ce lundi 29 septembre 2025, la toute première édition de la Semaine Africaine de l’Arbitrage, de la Justice et de l’Information Commerciales (SAAJIC).
L’évènement a été lancé officiellement à Cotonou, en présence de plusieurs personnalités nationales et internationales : présidents d’institutions, hauts magistrats, praticiens du droit, opérateurs économiques, partenaires techniques, financiers et membres du corps diplomatique.
Organisée par la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) et l’École Régionale Supérieure de la Magistrature (ERSUMA), avec l’appui institutionnel du Secrétariat permanent de l’OHADA, cette première édition, financée par le Gouvernement béninois, ambitionne de faire de la justice un levier stratégique au service du développement économique africain.
Placée sous le thème de l’innovation et de la coopération, la SAAJIC propose une semaine d’échanges sur des sujets majeurs tels que les modes alternatifs de règlement des différends (arbitrage, médiation), la digitalisation des procédures judiciaires, ou encore la transparence de l’information commerciale.
Des experts venus de plusieurs pays africains plancheront sur les réformes à engager pour renforcer l’efficacité et la crédibilité des systèmes judiciaires du continent.Dans son discours, le ministre Yvon DETCHENOU a rappelé que « la justice commerciale constitue un pilier fondamental pour attirer les investissements et garantir un climat des affaires sain et compétitif ».
Il a souligné l’importance de solutions rapides, équitables et efficaces aux litiges commerciaux, dans un contexte où la concurrence économique s’intensifie sur le continent africain.
Une plateforme de coopération continentale
La tenue de la SAAJIC à Cotonou n’est pas anodine. Elle reflète une volonté affirmée du Bénin de se positionner comme un centre régional d’excellence en matière de justice, d’arbitrage et d’accompagnement des affaires. Les conclusions issues de cette semaine devraient aboutir à des recommandations concrètes pour moderniser les systèmes judiciaires africains et y intégrer davantage les outils numériques, dans une logique de transparence et d’accessibilité.
Au-delà des débats techniques, la SAAJIC joue également un rôle de plateforme de réseautage pour les professionnels du droit, les chefs d’entreprise, les chercheurs et les décideurs publics. Elle jette les bases d’une coopération renforcée entre les États africains pour construire une justice plus performante, plus proche des citoyens et résolument tournée vers les objectifs du développement durable.
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