La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin a ouvert, ce mardi 30 septembre 2025 à Cotonou, sa deuxième session ordinaire de l’année. À l’approche des élections générales de 2026, le président Édouard C. Loko insiste sur une régulation ferme et annonce une nouvelle approche de l’aide de l’État à la presse.
Réunis au siège de l’institution, les membres de la HAAC, les partenaires du secteur, les associations professionnelles des médias et divers cadres ont assisté à l’ouverture officielle des travaux de la deuxième session ordinaire de l’année 2025.Dans son discours inaugural, le président de la HAAC, Édouard Cocou Loko, a souligné l’importance de cette session statutaire, qui constitue un moment de réflexion et de prise de décisions cruciales pour la vie des médias béninois.
Il a notamment mis l’accent sur le contexte préélectoral, marqué par des enjeux délicats pour la régulation du paysage médiatique.À l’horizon 2026, les élections générales imposent aux organes de presse une responsabilité accrue. Édouard C. Loko a tenu à rappeler que la HAAC sera au rendez-vous pour garantir un traitement équitable de l’information, lutter contre les dérives et assurer la paix sociale.
« Il ne suffira pas d’être dans l’illégalité pour échapper à la HAAC », a-t-il averti, appelant les médias non encore en règle à se conformer sans délai à la réglementation en vigueur.
Il a également exhorté les professionnels à un travail d’équipe et à une observance stricte des règles en période électorale, pour éviter les débordements qui pourraient fragiliser le processus démocratique.
L’aide de l’État repensée
Autre point fort de cette session : la réforme de l’Aide de l’État à la presse. Édouard Loko a annoncé que cette aide, bien qu’octroyée, ne suivra plus l’ancien format.
Elle sera désormais orientée vers deux axes :
La réhabilitation de La Maison des Médias, bâtiment symbolique du secteur aujourd’hui en état de dégradation avancée.
Le soutien aux associations professionnelles à travers le financement de formations in-situ, le paiement d’arriérés (eau, électricité) et la rémunération des petites mains qui assurent au quotidien le fonctionnement de la presse.« Il faut donner à l’État des raisons valables pour appuyer davantage la presse béninoise », a-t-il insisté.
La HAAC se veut donc , plus que jamais, un partenaire actif mais exigeant, veillant à ce que la liberté de la presse ne rime ni avec laxisme ni avec désordre, mais avec responsabilité et engagement citoyen.
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