Condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, doit être écroué le 21 octobre prochain à la prison de la Santé, à Paris. Son incarcération interviendra dans le cadre de l’exécution provisoire de sa peine, malgré l’appel qu’il a formé.
Le 25 septembre dernier, Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, pour association de malfaiteurs et financement illégal de campagne. La justice avait assorti cette condamnation d’un mandat de dépôt différé, laissant à l’ancien chef de l’État le temps de « s’organiser » avant son incarcération.
Selon des informations confirmées, l’ancien président a été convoqué ce lundi 13 octobre au Parquet national financier (PNF), où la date et le lieu de sa détention lui ont été notifiés : il devra se présenter le 21 octobre à la prison de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris.Compte tenu de son statut et de sa notoriété, Nicolas Sarkozy sera placé dans le quartier des personnes vulnérables de la maison d’arrêt de la Santé.Ce secteur, isolé du reste de la détention, accueille les détenus médiatiques, âgés ou exposés à des risques particuliers, afin d’éviter toute pression ou agression.
Il y occupera une cellule individuelle d’environ 9 m², équipée d’une douche, d’un réfrigérateur et d’une télévision. Selon Hugo Vitry, représentant du syndicat FO Justice, « ces cellules n’ont rien de moins, rien de plus que celles du reste de l’établissement ».L’ancien président pourra également acheter des produits en cantine et conserver ses droits habituels : correspondance, visites, accès à l’information, pratique religieuse et promenade quotidienne.
Même s’il reste présumé innocent tant que l’appel n’a pas été jugé, Nicolas Sarkozy doit passer par la case prison pour être officiellement écroué.Ce passage est obligatoire avant toute demande de mise en liberté, procédure distincte de l’appel de sa condamnation.S’il est incarcéré le 1er novembre, par exemple, il pourrait déposer une demande de remise en liberté dès ce jour-là. La cour d’appel disposerait alors de deux mois pour statuer, ce qui pourrait théoriquement lui permettre de sortir autour du 1er janvier 2026, sous conditions ou avec un bracelet électronique.À 70 ans, Nicolas Sarkozy devient le premier ancien président de la Ve République à être incarcéré dans un établissement pénitentiaire.
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