Face à une urbanisation rapide et souvent destructrice, l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) accueille du 15 au 17 octobre 2025 le premier colloque international sur l’archéologie préventive et l’aménagement du territoire. Chercheurs, décideurs et acteurs du BTP y réfléchissent ensemble à une nouvelle approche du développement durable.
Organisé par l’Institut National des Métiers d’Art, d’Archéologie et de la Culture (INMAAC), le colloque vise à concilier croissance urbaine et sauvegarde du patrimoine archéologique. En ouvrant les travaux, le Professeur Romuald Tchibozo, directeur de l’INMAAC, a insisté sur l’urgence d’intégrer l’archéologie dans tous les projets d’aménagement : « Nous avons constaté qu’il existe très peu d’études d’impact archéologique au Bénin », a-t-il souligné.
Durant trois jours, universitaires, représentants de l’État et entreprises du BTP dont Porteo BTP, SATOM-SOGEA et ADEOTI échangent sur les cadres juridiques, les bonnes pratiques et les défis du terrain.L’expert français Gabriel Munteanu salue « une initiative salutaire pour un pays à fort potentiel patrimonial », tandis que Sabi Sika Guéra de l’OBRGM met en garde contre l’exploitation anarchique de sites historiques.En clôture, les participants visiteront la Route des Pêches, symbole d’un équilibre entre histoire, nature et développement.
Ce premier colloque du genre au Bénin ouvre la voie à une planification territoriale durable, respectueuse de la mémoire collective et du patrimoine archéologique national.
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