À moins de six mois de la présidentielle béninoise de 2026, Les Démocrates continuent de se déchirer en interne. Le retrait du parrainage de Michel Sodjinou, loin d’être coup monté du pouvoir, révèle surtout les failles profondes d’un parti incapable de gérer ses divisions. Ce qui menace sérieusement la candidature du duo Agbodjo/Lodjou.
Lors de leur conférence de presse du 16 octobre 2025, Les Démocrates ont crié à la manœuvre politique. Mais le retrait du parrainage de Michel Sodjinou met surtout en lumière les fractures internes qui menacent de faire dérailler leur candidature à six mois de la présidentielle. A quelques mois de la présidentielle béninoise de 2026, le parti Les Démocrates s’enfonce dans une crise qu’il a largement contribué à créer.
Alors que la validation du duo Agbodjo/Lodjou aurait dû être un moment de rassemblement et de force, c’est une nouvelle fracture interne qui vient éclater au grand jour. Michel Sodjinou, l’un de leurs députés, retire son parrainage, plongeant le parti dans l’incertitude.Si Les Démocrates dénoncent aujourd’hui une soi-disant manœuvre politique du pouvoir, ils peinent à reconnaître que ce chaos est aussi le fruit de leurs propres faiblesses.
Une incapacité à fédérer leurs cadres, des choix contestés en interne et un climat de méfiance ont ouvert la porte à cette défection. On ne peut pas accuser uniquement l’extérieur quand les problèmes viennent de l’intérieur.
Michel Sodjinou, loin d’être un simple instrument manipulé, incarne le ras-le-bol latent qui gagne au sein même du parti. Son retrait illustre une contestation réelle, un désaccord profond avec la stratégie imposée par la direction, en particulier le choix d’Agbodjo comme candidat. Ce n’est pas un sabotage, mais un signal d’alerte que Les Démocrates auraient intérêt à entendre.
L’opposition béninoise doit cesser de jouer les victimes et se remettre en question. Les invocations de complots contre le pouvoir ne suffisent plus. Si Les Démocrates veulent vraiment incarner une alternative crédible, ils doivent d’abord apprendre à gérer leurs propres dissensions.
Face à une élection décisive, c’est cette capacité à s’unir et à être cohérents qui fera la différence. En continuant à nier leurs problèmes internes, Les Démocrates risquent surtout de creuser leur propre tombe politique
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