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BNP Paribas accusée de complicité de génocide au Soudan : Ce qu’il faut savoir

La justice américaine a reconnu la responsabilité de BNP Paribas dans les crimes commis sous le régime d’Omar el-Béchir au Soudan. Selon le verdict, la banque française aurait contribué, par ses opérations financières, à soutenir un gouvernement accusé de génocide. Le titre BNP a chuté de 10 % à la Bourse de Paris après l’annonce.

C’est une affaire à la fois politique, économique et morale. Aux États-Unis, un tribunal a estimé que BNP Paribas avait aidé le régime soudanais à commettre des atrocités entre 1990 et 2009, en facilitant des transactions internationales pour le compte du gouvernement d’Omar el-Béchir.Entre 2002 et 2008, la guerre civile et les violences au Darfour ont fait près de 300 000 morts, selon les Nations unies.

Le régime d’Omar el-Béchir, aujourd’hui renversé et poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI), est accusé de crimes de guerre et de génocide.Les juges ont retenu que la banque avait émis des lettres de crédit et permis au régime, pourtant sous sanctions, d’accéder au système financier mondial.Cette décision fait suite à une plainte déposée par trois citoyens soudanais victimes du conflit, qui accusent BNP Paribas d’avoir indirectement participé au financement du génocide au Darfour.

Dans un communiqué diffusé lundi, la banque française a nié toute responsabilité morale ou pénale dans les crimes commis par le régime d’el-Béchir.Elle affirme n’avoir pas eu connaissance des atrocités et souligne que ses opérations au Soudan ont été conduites dans le respect des règles européennes en vigueur à l’époque.

BNP Paribas envisage désormais de faire appel de la décision, jugée injuste et disproportionnée par sa direction.À la suite de l’annonce du verdict, l’action BNP Paribas a dévissé de 10 % à la Bourse de Paris.
Cette réaction traduit la préoccupation des investisseurs face au risque réputationnel et aux potentielles sanctions financières qui pourraient suivre.Le groupe, déjà condamné en 2014 à une amende record de près de 9 milliards de dollars pour violation d’embargos américains, voit ainsi son image à nouveau écornée

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