Dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 octobre 2025, un braquage d’une rare violence a coûté la vie à un commerçant à Agouna, localité de la commune de Djidja, dans le département du Zou. Plusieurs membres de sa famille ont été grièvement blessés. L’absence d’intervention rapide de la police soulève de nombreuses interrogations.
Une attaque sanglante en pleine nuit
Selon des témoignages recueillis sur place, six individus armés ont fait irruption vers 1h45 du matin au domicile de Bernardin Agbonouto, commerçant bien connu d’Agouna. Les assaillants auraient coupé l’alimentation électrique et détruit les caméras de surveillance avant de tirer plusieurs coups de feu pour forcer l’entrée de la maison. À l’intérieur, la famille s’était réfugiée dans une chambre.
Les malfaiteurs auraient exigé de l’argent, avant d’ouvrir le feu. Le commerçant a été mortellement touché alors qu’il tentait de s’enfuir pour alerter les forces de l’ordre. Son épouse, leurs enfants et sa mère ont été blessés par balles.
Une intervention policière jugée tardive
D’après plusieurs proches du défunt, le commissariat d’Agouna, situé à moins d’un kilomètre, aurait été contacté à plusieurs reprises pendant l’attaque. Mais selon ces mêmes sources, aucune équipe ne serait intervenue avant la fuite des agresseurs, survenue vers 4 heures du matin. Ces allégations, qui mettent en cause la réactivité de la Police républicaine, n’ont pas encore été confirmées officiellement. Des habitants dénoncent toutefois une absence de moyens et un manque de coordination dans la gestion des urgences sécuritaires dans la région.
Ancien enseignant reconverti dans le commerce, il possédait plusieurs boutiques, un dépôt de ciment et une quincaillerie à Agouna.
Les habitants décrivent un homme « travailleur, généreux et respecté ».
Son corps a été inhumé à Mougnon, son village natal, tandis que les blessés poursuivent leurs soins à l’hôpital de zone. Dans la commune de Djidja, les habitants espèrent désormais que ce drame servira d’électrochoc pour renforcer la sécurité et la confiance entre la population et les forces de l’ordre.
