Dans un paysage politique souvent secoué par les ruptures, les calculs personnels et les repositionnements de circonstance, Claudine Afiavi Prudencio vient de donner une leçon de politique responsable. En actant la fusion du Parti Renaissance Nationale (RN) avec l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), la présidente du RN ne se retire pas : elle s’élève.
Son geste, loin d’un renoncement, rare dans la culture politique béninoise, est celui d’une lucidité stratégique alliée à une fidélité assumée.
Dans son discours, empreint d’émotion maîtrisée et de sens institutionnel, Claudine Prudencio a rappelé qu’en politique, savoir s’unir vaut parfois mieux que persister à se diviser. « Ce choix n’est pas un retrait, c’est une preuve de maturité politique », a-t-elle martelé, affirmant ainsi la primauté du collectif sur la vanité individuelle. Cette phrase résume à elle seule une philosophie : celle d’une femme d’État pour qui la loyauté n’est pas soumission, mais clairvoyance.
Car à l’heure où nombre d’acteurs cherchent la lumière pour eux-mêmes, elle choisit d’en amplifier une autre — celle d’une Nation en quête de stabilité et de continuité. C’est un pari de cohérence, mais aussi un acte de foi dans le projet du Président Patrice Talon et la dynamique de la Majorité présidentielle.
La fidélité politique, lorsqu’elle se conjugue à la lucidité, devient une force. Claudine Prudencio le démontre en articulant constance et adaptation. Fidèle à sa boussole « le Bénin avant tout » , elle assume la fusion non comme un effacement, mais comme une métamorphose : « Fusionner, ce n’est pas se diluer, c’est se renforcer.
Ce n’est pas s’effacer, c’est s’élever. »Dans cette rhétorique à la fois poétique et ferme, on retrouve la marque d’une femme qui a appris que la grandeur politique réside moins dans la possession du pouvoir que dans sa transmission au service du bien commun.
Dans une époque où la fidélité politique est souvent confondue avec l’immobilisme, elle lui redonne son vrai visage : celui d’une force tranquille, lucide, enracinée dans la conviction. En cela, son discours du 8novembre 2025 restera comme un moment de vérité politique un moment où la loyauté a cessé d’être un mot pour redevenir une valeur.