L’Assemblée nationale du Bénin a entériné ce samedi la révision de la Constitution, ouvrant une nouvelle page de l’histoire institutionnelle du pays. Avec 90 voix pour et 19 contre, le quorum des quatre cinquièmes exigé par la loi fondamentale a été atteint, permettant l’adoption du texte porté par les partis de la majorité.La nouvelle Constitution allonge la durée du mandat du Président de la République.
Celui-ci passe de 5 à 7 ans, renouvelable une seule fois.Les députés, les maires et les conseillers communaux voient également leur mandat rallongé à 7 ans. Selon les promoteurs, cette harmonisation vise à renforcer la cohérence dans la conduite des politiques publiques.
Une chambre haute, le Sénat
L’un des points majeurs de la réforme est la création du Sénat, nouvelle institution appelée à jouer un rôle de stabilisation et d’arbitrage dans le paysage politique béninois. Présenté comme un organe garant de l’équilibre institutionnel, le Sénat aura pour missions :
d’assurer la stabilité politique et la continuité de l’État,
de favoriser un débat politique contradictoire et constructif,
de promouvoir des pratiques politiques tournées vers les intérêts supérieurs de la Nation,
de veiller au renforcement des libertés publiques, à la bonne gouvernance et au développement durable.Le texte consacre aussi une période de trêve politique entre les cycles électoraux.
Cette mesure vise à limiter les tensions partisanes et à favoriser un climat plus propice à la mise en œuvre de l’action gouvernementale.Elle devrait permettre aux institutions de travailler dans un cadre moins conflictuel et plus orienté vers les résultats.
Conformément aux procédures légales, la Constitution révisée doit maintenant passer par :
le contrôle de constitutionnalité,
la promulgation par le Chef de l’État,
puis sa publication au Journal officiel, dernière étape avant son entrée en vigueur.