Une seule soirée, trois histoires. Arsenal s’affirme comme le roi d’Europe en dominant le Bayern (3-1), Liverpool sombre dans la crise après une nouvelle humiliation face au PSV (1-4), et Kylian Mbappé, en mode Zeus à Athènes, offre un quadruplé magique au Real Madrid (3-4). Entre éclat, chute et renaissance, la Ligue des champions a livré un spectacle contrasté et spectaculaire
Arsenal, roi de Londres et de l’Europe
À l’Emirates Stadium, l’ambiance est électrique. Les chants des supporters résonnent comme un moteur. Arsenal reçoit le Bayern Munich, invaincu toutes compétitions confondues, et la tension est palpable. Dès le premier quart d’heure, Bukayo Saka s’élance sur un corner, le ballon file dans les six mètres, et Jurrien Timber, d’une tête décroisée, trompe Manuel Neuer (22e). 16e but londonien sur coup de pied arrêté de la saison. L’Emirates exulte.
Le Bayern tente de réagir. Lennart Karl égalise rapidement (32e) après une belle combinaison Kimmich-Gnabry, mais c’est bien Arsenal qui dicte le tempo. Les jeunes pousses explosent au moment où on les attend le moins : Ricardo Calafiori sort du banc, centre pour Noni Madueke (69e), puis Gabriel Martinelli profite d’une sortie kamikaze de Neuer pour clore le festival (76e). Arsenal inflige au Bayern sa première défaite de la saison et s’affirme comme la machine à gagner de cette Ligue des champions.
Liverpool : la descente aux enfers
À Anfield, l’ambiance est inverse. Les Reds s’inclinent lourdement contre le PSV Eindhoven (1-4). Chaque passe manque de fluidité, chaque mouvement semble hésitant. Mohamed Salah tente de secouer ses coéquipiers, mais le mal est profond. Arne Slot regarde impuissant, constatant que son équipe vient d’enchaîner neuf défaites sur douze matches toutes compétitions confondues. Les chiffres sont glaçants : trois défaites consécutives par trois buts d’écart, jamais vu depuis 1953.
Virgil van Dijk concède son troisième penalty de la saison et symbolise l’inquiétante fragilité d’une défense qui vacille. Avec un mercato record de 500 millions d’euros et des recrues encore en rodage, Liverpool peine à retrouver son identité. L’ombre du doute plane sur le futur d’Arne Slot.
Mbappé, Zeus sur l’Acropole
Pendant ce temps, à Athènes, Kylian Mbappé transforme la pelouse de l’Olympiakos en scène mythologique. Après une période creuse, où il n’avait plus marqué depuis le 1er novembre, le Français explose : quatre buts et une performance monumentale pour relancer le Real Madrid (3-4).
Le timing est hallucinant : un triplé en 6 minutes et 45 secondes, le deuxième le plus rapide de l’histoire de la Ligue des champions. Vinicius Jr., réveillé lui aussi, profite de la folie du Français pour orchestrer des contre-attaques fulgurantes.
Le Real, bousculé ces dernières semaines, retrouve confiance et souffle. Mbappé, humble, reconnaît : « Je suis en partie responsable de ce qui s’est passé sur les trois derniers matches… mais il n’y a pas de problème. » Un roi qui assume, et qui ramène son royaume sur le droit chemin.
Avec neuf buts en cinq matches, Mbappé est désormais intouchable. Les Merengue peuvent sourire : leur arme fatale est de retour.
