Samuel Eto’o restera à la tête du football camerounais. Réélu samedi à la présidence de la FECAFOOT, l’ancienne légende des Lions indomptables a obtenu 85 voix sur 87, et ce sans aucun concurrent.
La réélection d’Eto’o se déroule dans un contexte tendu. Le ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) avait demandé l’annulation de l’assemblée générale, contestant le processus électoral. Mais le ministère de l’Administration territoriale (Minat) a validé le scrutin, révélant un désaccord institutionnel majeur autour de la gouvernance du football camerounais.
Le premier mandat d’Eto’o n’a pas fait l’unanimité. Des manifestations ont éclaté devant le Centre d’excellence de la CAF, dénonçant suspensions arbitraires et exclusions de clubs. Parmi les slogans : « Eto’o fils, libère le football camerounais ! » et « La FIFA complice de la mort du football camerounais depuis quatre ans ! »
Eto’o envoie un message fort
À peine réélu, Samuel Eto’o a tenu à réaffirmer son autorité :
« Aucun joueur ne sera plus au-dessus du Cameroun. Aucun entraîneur ne sera plus au-dessus du Cameroun. Celui qui veut défendre le maillot du Cameroun devra accepter que le Cameroun est au-dessus de lui. S’il ne l’accepte pas, je prendrai mes responsabilités. »
Cette déclaration vise notamment le sélectionneur belge Marc Brys, imposé par le ministère des Sports en avril 2024.
Renforcer les clubs et préparer la CAN 2025
Pour son second mandat, Eto’o veut redonner des valeurs à l’équipe nationale et renforcer l’attractivité des championnats locaux. L’échec à se qualifier pour le Mondial 2026 reste dans toutes les têtes.
Le Cameroun, tiré au sort dans le « groupe de la mort » de la CAN 2025, affrontera le Gabon, la Côte d’Ivoire et le Mozambique. Son premier match est prévu contre le Gabon le 24 décembre.
« Notre prochain défi est juste devant nous. Nous devons prendre les décisions qui s’imposent pour offrir aux Camerounais l’équipe qu’ils méritent », a conclu Eto’o.