La lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest s’est imposée comme l’un des dossiers majeurs de la 68ᵉ session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tenue dimanche dernier à Abuja, au Nigeria. À l’issue des travaux, l’institution sous-régionale a décidé de renforcer son appui financier aux États les plus exposés à l’insécurité, dont le Bénin.
Dans ce cadre, 2,85 millions de dollars américains, soit environ 1,6 milliard de francs CFA, issus du Fonds régional de sécurité de la Cedeao, seront mis à la disposition du Bénin. Cette enveloppe vise à renforcer les capacités nationales de déploiement et de riposte face à la menace terroriste, particulièrement active dans les zones frontalières du nord du pays.
Le même financement a également été accordé à la Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigeria et au Togo, confirmant la volonté de la Cedeao de privilégier une réponse collective et coordonnée à un phénomène sécuritaire devenu transnational.
Une brigade régionale !
Au-delà du soutien financier, la Conférence des chefs d’État a instruit la Commission de la Cedeao de prendre des mesures urgentes pour rendre opérationnelle la Brigade régionale de lutte contre le terrorisme, conformément aux mécanismes de financement proposés par les ministres des Finances et de la Défense des États membres.
Les dirigeants ouest-africains ont également appelé à la convocation rapide du Comité des chefs des services de renseignement, y compris ceux des pays voisins, ainsi que du Comité des chefs d’état-major de la Défense, afin d’accélérer la mise en place effective de cette force régionale.
Conscients de l’ampleur et de la persistance de la menace terroriste, les chefs d’État de la Cedeao ont, par ailleurs, invité la communauté internationale, notamment l’Union africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies, à apporter une réponse urgente, cohérente et coordonnée aux besoins des pays de la région affectés par l’insécurité.