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Cour suprême gambienne : La loi anti-excision contestée au nom de la tradition

La Cour suprême gambienne examine depuis le 18 décembre un recours visant à contester l’interdiction de l’excision, en vigueur depuis 2015. Une procédure qui relance le débat sur cette pratique très répandue et ses conséquences dramatiques sur la santé des femmes et des filles.

Le recours a été initié par le député Almameh Gibba, accompagné de militantes et de représentants religieux, qui contestent la loi au nom des traditions et de la religion. Selon eux, l’excision ne devrait pas être assimilée aux mutilations génitales féminines et pourrait être pratiquée librement. L’imam Abdoulie Fatty soutient que cette pratique est conforme à l’Islam, majoritaire en Gambie.

Pourtant, la réalité sanitaire et sociale reste préoccupante. Malgré la loi, 73 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont été excisées, selon l’Unicef. Les mutilations entraînent douleurs, infections, complications à l’accouchement et traumatisme psychologique durable. En août 2025, un nourrisson est même mort des suites d’une excision, provoquant une vague d’indignation nationale.

Les ONG de défense des droits des femmes, comme Will, multiplient les campagnes de sensibilisation et appellent la Cour à maintenir l’interdiction. « Nous ne pouvons pas revenir sur notre parole et abroger une loi qui protège les droits des femmes et des filles », insiste Sirah Touray, responsable juridique de l’organisation.

La Cour suprême devra trancher dans les semaines à venir, dans un contexte où le pays reste profondément divisé entre traditions culturelles et impératifs de protection des droits humains.

Le recours a été initié par le député Almameh Gibba, accompagné de militantes et de représentants religieux, qui contestent la loi au nom des traditions et de la religion. Selon eux, l’excision ne devrait pas être assimilée aux mutilations génitales féminines et pourrait être pratiquée librement. L’imam Abdoulie Fatty soutient que cette pratique est conforme à l’Islam, majoritaire en Gambie.

Pourtant, la réalité sanitaire et sociale reste préoccupante. Malgré la loi, 73 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont été excisées, selon l’Unicef. Les mutilations entraînent douleurs, infections, complications à l’accouchement et traumatisme psychologique durable. En août 2025, un nourrisson est même mort des suites d’une excision, provoquant une vague d’indignation nationale.

Les ONG de défense des droits des femmes, comme Will, multiplient les campagnes de sensibilisation et appellent la Cour à maintenir l’interdiction. « Nous ne pouvons pas revenir sur notre parole et abroger une loi qui protège les droits des femmes et des filles », insiste Sirah Touray, responsable juridique de l’organisation.

La Cour suprême devra trancher dans les semaines à venir.

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