Le Sénégal a conclu la phase de groupes sur une note positive, mais le score ne raconte pas toute l’histoire.
En s’imposant face au Bénin (3-0), mardi 30 décembre au Grand Stade de Tanger, les Lions de la Teranga ont assuré la première place du groupe D de la CAN 2025. Pourtant, les Guépards béninois ont longtemps proposé un football séduisant et sans complexe.
Dès le coup d’envoi, le Sénégal prend le contrôle du ballon, conscient de l’enjeu. La première situation litigieuse intervient à la 7e minute lorsque Habib Diallo est accroché dans la surface après une ouverture de Sadio Mané. Malgré l’intervention de la VAR, l’arbitre ne désigne pas le point de penalty.
Loin de se recroqueviller, le Bénin répond par un jeu collectif propre et une bonne maîtrise technique au milieu de terrain. Les Guépards tiennent tête aux stars sénégalaises et les empêchent de développer leur jeu. Pendant plus d’une demi-heure, aucune occasion franche n’est à signaler, preuve de l’équilibre des débats.
Il faut attendre la 37e minute pour voir la première frappe cadrée, signée Camara côté sénégalais. Le tournant intervient une minute plus tard : sur un coup franc de Diatta, Seck s’élève au-dessus de la défense béninoise et ouvre le score d’une tête puissante (38e). Juste avant la pause, Habib Diallo manque de peu le break.
Le réalisme des Lions fait la différence
Au retour des vestiaires, le Sénégal hausse le rythme, poussé par la nécessité de conserver la tête du groupe face à la menace de la RD Congo. Le Bénin, lui, continue de jouer sans se renier, mais peine à ressortir le ballon. À la 63e minute, Sadio Mané fait la différence sur le côté gauche et sert Habib Diallo, qui double la mise d’une frappe précise.
La rencontre s’anime encore davantage lorsque Kalidou Koulibaly est expulsé à la 72e minute. En supériorité numérique, les Guépards y croient. Olaitan puis Aloko se procurent de belles opportunités, mais Édouard Mendy se montre infranchissable et maintient son équipe à flot.
Dans le temps additionnel, Ibrahim Mbaye est accroché dans la surface béninoise. Chérif Ndiaye transforme le penalty (90e+5) et scelle un succès net au tableau d’affichage, mais plus sévère que le contenu du match pour les Béninois.