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Loay Ayyoub honoré au festival Visa pour l’Image : la Controverse autour de l’absence du photoreporter gazaoui

Au festival Visa pour l’Image, la guerre en cours à Gaza a inévitablement occupé le devant de la scène. Le 7 septembre, trois photojournalistes palestiniens ont été honorés par trois des prix les plus prestigieux du festival, mettant en lumière le conflit israélo-palestinien à travers leur travail courageux. Ce choix a suscité des débats dès le début de la 36e édition du festival, illustrant la polarisation autour du sujet.

Le photoreporter Loay Ayyoub, documentant le conflit pour le Washington Post, n’a pas pu se rendre à Perpignan en raison de préoccupations concernant son retour à Gaza, où une partie de sa famille reste bloquée. Son absence a amplifié la polémique, notamment après les critiques du maire de Perpignan, Louis Aliot, qui a exprimé son malaise face à la récompense de journalistes associée à un conflit si controversé.

Aliot a même refusé de remettre les prix cette année, remettant en cause la neutralité du festival.En réponse, Jean-François Leroy, président du festival, a souligné que la ville de Perpignan s’engageait à verser les récompenses monétaires aux lauréats, indépendamment de la remise en main propre des prix. Il a également souligné la difficulté de traiter ce sujet de manière factuelle dans un contexte de réactions très polarisées.Les récompenses décernées ont été particulièrement significatives cette année.

En plus de Loay Ayyoub, la photographe Samar Abou Elouf, qui a travaillé pour le New York Times, a reçu le Visa d’Or de la presse quotidienne Göksin Sipahioglu by Sipa Press pour ses photos de Gaza. Mahmud Hams, travaillant pour l’AFP, a également été honoré par le Visa d’Or News pour son reportage dans l’enclave. Ensemble, ces trois journalistes ont reçu des prix emblématiques pour leur couverture du conflit, renforçant l’importance de leur travail dans une zone de guerre extrêmement dangereuse.

Le festival Visa pour l’Image a ainsi tenté de rester neutre et factuel, malgré les défis liés à la sensibilité du sujet. La présence de ces reportages au programme est une reconnaissance du travail acharné et des sacrifices des photojournalistes en première ligne. Pierre Conte, président de l’association Visa pour l’Image, a insisté sur le fait que ces prix ne doivent pas être interprétés comme des messages politiques, mais comme un hommage aux journalistes travaillant dans des conditions périlleuses.

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