La défense d’Olivier Boko et d’Oswald Homéky a multiplié les recours devant la Cour constitutionnelle et la chambre des appels de la CRIET. Toutefois, les exceptions de nullité soulevées par leurs avocats ont été rejetées, tout comme les appels devant la CRIET.
Les demandes d’instruction complémentaires, présentées en vertu de l’article 188 du code de procédure pénale du Bénin, ont également été rejetées. Ainsi, les juges de la Commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ont décidé que les personnes placées en détention provisoire, à savoir Olivier Boko, Oswald Homéky et Hugues Adjigbékoun (proche collaborateur de Boko), seraient jugées en procès.
Les chefs d’accusation retenus contre eux sont : complot, atteinte à la sûreté de l’État, corruption d’agents publics et blanchiment de capitaux. Ils devront comparaître devant la chambre de jugement lors de la prochaine session criminelle en janvier 2025. La date exacte du procès n’est cependant pas encore fixée, et le parquet spécial de la CRIET doit communiquer cette information très prochainement aux avocats de la défense.
L’affaire, qui a débuté le 1er octobre 2024, concerne une tentative présumée de coup d’État contre le président Patrice Talon. Olivier Boko et Oswald Homéky ont été auditionnés par le procureur spécial de la CRIET et la commission d’instruction avant d’être placés sous mandat de dépôt pour les faits de complot, atteinte à la sûreté de l’État, corruption d’agents publics et blanchiment de capitaux.
Le procureur spécial, Mario Mètonou, a révélé des détails lors d’une conférence de presse le 25 septembre 2024. Selon lui, dès le 6 août 2024, Olivier Boko et Oswald Homéky auraient ouvert un compte bancaire au nom du commandant de la Garde républicaine, avec un premier dépôt de 105 millions de francs CFA. Le 24 septembre, ils lui auraient remis 1,5 milliard de francs CFA en espèces, à bord d’un véhicule appartenant à Oswald Homéky.
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