Le 1er février 2025, le président américain Donald Trump a mis en place de nouvelles taxes douanières, imposant 25 % de droits de douane sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, ainsi que 10 % supplémentaires sur les produits chinois. Cette mesure vise à contraindre ces trois grands partenaires commerciaux des États-Unis à prendre des mesures contre le trafic de fentanyl et les arrivées de migrants illégaux.
Trump a précisé qu’il était prêt à accepter une certaine « douleur » économique pour « rendre sa grandeur à l’Amérique ». Ses déclarations ont immédiatement provoqué des réactions vives de la part des gouvernements chinois, canadiens et mexicains.
La Chine en colère
Le gouvernement chinois a réagi fermement, déclarant que les guerres commerciales n’ont « pas de vainqueurs ». Le commerce sino-américain, qui a représenté environ 500 milliards d’euros en 2024, fait peser un lourd déficit sur les États-Unis, estimé à 260 milliards d’euros. Le ministère du Commerce chinois a condamné l’augmentation des taxes, affirmant qu’elles violent les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Pékin a annoncé qu’il porterait plainte contre Washington, soulignant que ces nouvelles taxes seraient « inutiles pour résoudre les problèmes des États-Unis » et nuiraient aux relations commerciales bilatérales.
Le Canada riposte
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a également condamné les nouvelles mesures et annoncé des contre-mesures sous forme de droits de douane de 25 % sur des produits américains d’une valeur totale de 155 milliards de dollars canadiens (environ 102 milliards d’euros). Ces droits de douane viseront des produits comme la bière, le vin, le bourbon américain, ainsi que des articles de consommation courante tels que les fruits, les légumes, les vêtements, les meubles et les appareils ménagers.
Trudeau a précisé que ces taxes seraient mises en place dès mardi suivant la déclaration, impactant des marchandises d’une valeur de 30 milliards de dollars. Le Premier ministre a souligné que si Trump souhaitait réellement un « âge d’or » pour les États-Unis, la meilleure voie serait de collaborer avec le Canada plutôt que de l’affronter.
Le Mexique en alerte
Le Mexique, quant à lui, a réagi immédiatement en annonçant des « mesures tarifaires et non tarifaires » pour défendre ses intérêts. Les exportations mexicaines vers les États-Unis représentent 83 % de son commerce extérieur, notamment dans des secteurs comme l’automobile, les produits agricoles et l’électronique. Bien que la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, n’ait pas précisé la nature de ces mesures, elle a proposé d’établir un groupe de travail pour traiter des questions de sécurité, de trafic de drogue et de migrations avec les États-Unis.
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