Accueil Politique & Société Déclaration de principes : Espoir diplomatique ou trêve illusoire entre Kinshasa et Kigali ?
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Déclaration de principes : Espoir diplomatique ou trêve illusoire entre Kinshasa et Kigali ?

Ce n’est ni un cessez-le-feu, ni un traité de paix. Mais la déclaration de principes signée le vendredi 25 avril à Washington par les ministres des Affaires étrangères du Rwanda et de la République démocratique du Congo signé peut être la fin d’un conflit régional enlisé depuis plus d’une décennie. Ce document, modeste par sa portée juridique mais symboliquement lourd, constitue un premier pas vers un avant-projet d’accord attendu pour le 2 mai prochain.

Parmi les points-clés de cette déclaration figure la reconnaissance mutuelle de la souveraineté et de l’intégrité territoriale – une ligne rouge, surtout pour Kinshasa, qui a longtemps dénoncé une « agression extérieure » orchestrée par Kigali. Des rapports d’experts onusiens parlent de la présence de plus de 4 000 soldats rwandais sur le territoire congolais, ce que dément fermement le Rwanda. À l’inverse, Kigali accuse les FARDC de coopérer avec les FDLR, groupe armé génocidaire hostile au régime rwandais.

L’économie et les ressources naturelles au cœur du rapprochement

Outre les considérations sécuritaires, la déclaration consacre un volet stratégique à la coopération économique et minière, axe longtemps miné par les tensions. Le Rwanda et la RDC ambitionnent de renforcer la transparence, d’attirer des investissements internationaux – notamment américains – et de créer une économie régionale plus intégrée. Un pari ambitieux, alors que l’exploitation illégale des minerais reste l’un des nerfs du conflit.Mais le scepticisme est aussi bien présent.

Le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, rappelle que le Conseil de sécurité de l’ONU a déjà imposé, via la résolution 2773, un cadre clair : cessez-le-feu immédiat, retrait des forces rwandaises, fin du soutien au M23. Pour lui, le respect du droit international ne saurait être soumis à d’éventuels arrangements diplomatiques.Les réactions à cet accord préliminaire dessinent une carte des postures géopolitiques.

Donald Trump, qui s’implique personnellement dans le processus via son émissaire spécial, a salué « une grande nouvelle en provenance d’Afrique ». Le Qatar, facilitateur discret, parle d’« avancée importante ».

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