Le village de Kasaba, situé près des rives du lac Tanganyika dans la province du Sud-Kivu, a été frappé par des inondations meurtrières dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 mai. Selon le responsable local Sammy Kalonji, administrateur du territoire de Fizi, au moins 104 personnes ont perdu la vie, et « d’énormes dégâts matériels » ont été enregistrés.
Ces inondations ont été causées par de fortes pluies qui ont fait déborder la rivière Kasaba, dévastant le village, emportant maisons, arbres et roches. « Les habitants ont été surpris en plein sommeil », a déclaré Bernard Akili, le chef du secteur de Nganja.Les victimes, pour la plupart des enfants et des personnes âgées, ont été prises au piège par la furie des eaux. En plus des morts, 28 personnes ont été blessées et 150 habitations ont été détruites.
Les secours sont compliqués par l’accès difficile au village, qui n’est accessible que par voie lacustre et ne dispose pas de réseau de téléphonie mobile. Un acteur local de la société civile a indiqué que 119 corps avaient été retrouvés samedi, ce qui pourrait faire augmenter le bilan.
La RDC fait face à une urbanisation chaotique et à un manque d’infrastructures, et est particulièrement susceptible d’être affectée par ces catastrophes naturelles. Les experts pointent également le rôle du réchauffement climatique, qui contribue à l’intensification des pluies torrentielles et des inondations. En 2023, des inondations similaires avaient déjà fait 400 morts dans la région du lac Kivu, et d’autres tragédies ont touché Kinshasa en avril dernier.
Selon les Nations unies, environ 6,9 millions de personnes ont été affectées par des intempéries en Afrique centrale et occidentale en 2024, et les événements climatiques extrêmes devraient se multiplier dans les années à venir.
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