Quelques jours après la levée de son immunité parlementaire, qui ouvre la voie à des poursuites judiciaires pour trahison et crimes de guerre, Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), a fait sa première prise de parole publique depuis 2019.
Dans un discours diffusé sur plusieurs plateformes numériques, il dénonce avec force la gestion de son successeur, Félix Tshisekedi, qu’il accuse d’avoir trahi l’alternance démocratique historique de 2019. Kabila parle d’une « dérive autoritaire » marquée par une concentration excessive du pouvoir et une justice instrumentalisée pour réprimer l’opposition.L’ancien président fustige aussi la situation sécuritaire, notamment dans l’est du pays, où il dénonce la présence de forces étrangères et une montée de la violence d’État.
Il accuse Kinshasa d’avoir livré la souveraineté nationale à des intérêts étrangers, en soulignant que le conflit est avant tout « congolo-congolais ».Face à cette « ruine » du pays, Joseph Kabila appelle à un « sursaut national » autour d’un « pacte citoyen » qui vise à restaurer l’État de droit, la souveraineté nationale et à réformer les institutions. Sans annoncer officiellement un retour, il affirme néanmoins être prêt à « assumer [ses] responsabilités devant le peuple », laissant entendre qu’il pourrait reprendre un rôle politique actif.
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