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Médias : la HAAC interdit toute promotion de médicaments ou pratiques de guérison dans les programmes

Dans un communiqué officiel, l’autorité de régulation des médias au Bénin rappelle l’interdiction stricte de toute publicité liée à la santé, qu’elle soit pharmaceutique, traditionnelle ou spirituelle. Une mise au point ferme face aux dérives observées sur certaines chaînes.

La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a publié un communiqué officiel (N°008-25/HAAC/PT/DCI/SeC/As), réaffirmant l’interdiction formelle de promouvoir des médicaments, produits assimilés ou pratiques de guérison, y compris spirituelles, dans les médias béninois.S’appuyant sur l’article 177 du Code de l’Information et de la Communication, qui lui confie la régulation du contenu publicitaire, la HAAC s’aligne sur le décret n°2024-1297.

Ce dernier précise que « la promotion portant sur tout médicament et tout produit considéré comme médicament auprès du grand public est interdite ».Cette décision n’est pas nouvelle, mais s’inscrit dans la continuité de précédentes résolutions adoptées par l’institution, notamment celles du 23 décembre 2009 et du 4 janvier 2012, qui visaient déjà à protéger les citoyens contre les publicités mensongères ou dangereuses en matière de santé.

La HAAC cible notamment :

• Les produits pharmaceutiques

• La pharmacopée traditionnelle

• Les traitements proposés par les tradipraticiens

• Les pratiques spirituelles de guérison

Stop aux “guérisseurs médiatiques”

La mesure vise aussi certaines émissions dites “ésotériques” ou “spiritualistes” diffusées à la radio ou à la télévision, qui prennent parfois la forme de véritables campagnes publicitaires déguisées, au profit de personnes se présentant comme détenteurs de “dons de guérison”.

« Les médias ne peuvent pas devenir des relais de croyances dangereuses ou non vérifiées pour la santé publique », explique un cadre de la HAAC La diffusion de cultes ou de programmes religieux reste autorisée, tant qu’elle ne franchit pas la ligne de la publicité subjective en faveur d’un individu ou d’une méthode de guérison.

En toile de fond, la HAAC entend protéger les auditeurs et téléspectateurs souvent vulnérables face aux promesses de guérison miracle – contre des pratiques non encadrées ou potentiellement nuisibles.
Le régulateur invite donc les diffuseurs, producteurs et animateurs à faire preuve de rigueur et de responsabilité, sous peine de sanctions prévues par les textes en vigueur.

• L’article 37 du décret 2024-1297 interdit explicitement la promotion de médicaments auprès du grand public.

• Les médias ne doivent pas relayer de promesses de guérison, qu’elles soient naturelles, mystiques ou scientifiques, sans validation des autorités sanitaires.
• La HAAC se réserve le droit de contrôler, suspendre ou sanctionner les contrevenants.

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