Un incendie a frappé un lycée du centre-ville de Bangui ce mercredi, en pleine épreuve du baccalauréat d’histoire-géographie. Le sinistre, survenu aux alentours de 13h, a provoqué une panique générale parmi les quelque 5 300 élèves présents. Le bilan provisoire fait état d’au moins 29 morts et plus de 260 blessés.D’après les premières informations, un court-circuit serait à l’origine du départ de feu.
La fumée s’est rapidement propagée dans les salles d’examen, plongeant les élèves et le personnel dans une situation de chaos.Face à l’épaisse fumée et aux rumeurs d’effondrement d’un bâtiment, les élèves ont tenté de fuir dans la confusion. La population, envahissant les hôpitaux dans l’urgence, a parfois bloqué l’accès aux ambulances. Des blessés ont été transportés par tous les moyens possibles : ambulances, pick-ups, motos-taxis, et à bout de bras.L’absence de sorties de secours fonctionnelles a poussé certains à sauter des étages, causant de graves blessures, voire la mort. ‘On ne savait pas vraiment ce qu’il se passait.
Les gens ont commencé à courir’ , déclare un élève de terminale. Les secours ne sont arrivés sur les lieux qu’à 14h54, soit près de deux heures après le début de l’incendie. Ce retard a suscité l’indignation des familles, venues en masse aux abords des hôpitaux pour retrouver leurs enfants. ‘Normalement, les enfants auraient dû être soignés dans l’hôpital, mais au lieu de ça ils ont été amenés directement à la morgue ´ tempête Ipporoh, parent d’élève.
Trois jours de deuil national
Un important dispositif de sécurité a été déployé autour du lycée et des structures hospitalières. La Minusca, la police et la gendarmerie ont été mobilisées pour éviter toute nouvelle panique.Le président de la République a décrété trois jours de deuil national. Le ministère de l’Éducation a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les circonstances exactes du drame.
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