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Togo : La rue gronde toujours contre le pouvoir de Faure Gnassingbé

Des barricades de bois et des pneus en feu bloquaient certaines rues de Lomé, la capitale togolaise, dans la matinée du 26 juin. Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les regroupements dans plusieurs quartiers populaires.

Les mobilisations ont rassemblé des dizaines de personnes. De nombreux commerces sont restés. portes closes.Il s’agit du deuxième appel à manifester en juin, lancé par la société civile et des influenceurs togolais. Dans un pays où les manifestations sont devenues rares ces dernières années, la mobilisation marque un regain de colère populaire. Les revendications portent notamment sur :

La hausse du prix de l’électricité,
Les arrestations de voix critiques,
Et surtout, la réforme constitutionnelle quiGnassingbé – au pouvoir depuis 2005 – d’occuper la plus haute fonction de l’État sans limitation de mandat, en tant que président du Conseil.

Certains commerçants affichent leur solidarité avec les manifestants. À Hedzranawoé, Hélène a choisi de fermer boutique par conviction :

« Trop, c’est trop. Nous voulons le changement. »
À l’inverse, d’autres redoutent les débordements. À Novissi, Afi, gérante d’un kiosque, explique :
« J’ai peur d’ouvrir ma boutique, car certains profitent souvent de ces situations pour piller. »

Au cœur des tensions : l’affaire Aamron, un rappeur critique du régime arrêté fin mai puis interné dans un hôpital psychiatrique. Sa détention avait déclenché les premières manifestations des 5 et 6 juin, au cours desquelles une cinquantaine de jeunes ont été arrêtés. La majorité a depuis été libérée, mais Amnesty International dénonce des cas présumés de torture, demandant une enquête indépendante. Le ministre de la Réforme du service public, Gilbert Bawara, a qualifié ces mobilisations de tentatives de déstabilisation :

« Aucune demande d’autorisation n’a été déposée. Nous sommes face à une volonté manifeste de semer le désordre. Les auteurs devront en assumer les conséquences. »

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