Depuis le 11 juillet 2025, toute modification du Code électoral béninois est gelée, conformément au Protocole additionnel de la CEDEAO. Désormais, seul un consensus politique permettrait d’introduire un changement, une option qui semble peu probable à ce stade.Au cœur des débats figure notamment la disposition imposant à chaque formation politique de recueillir au moins 20 % des suffrages exprimés dans chaque circonscription électorale pour pouvoir accéder au partage des sièges lors des prochaines élections législatives et communales, prévues en 2026.
Face à ce nouveau cadre électoral, le parti Les Démocrates ne se dit pas particulièrement inquiet. Son deuxième vice-président, Léon Comlan Ahossi, s’est exprimé à ce sujet dans un média local.
« La mouvance présidentielle elle-même n’est pas certaine d’atteindre les 20 % dans toutes les circonscriptions », a-t-il affirmé.
Il cite en particulier les 8ᵉ et 16ᵉ circonscriptions, où, selon lui, il sera difficile pour les partis de la mouvance, malgré leurs alliances, de franchir ce seuil.Pour le député, si l’opposition devait échouer à atteindre le minimum requis dans certaines zones, la situation serait similaire pour la majorité présidentielle.
Les règles s’appliquent à tous les partis, souligne-t-il.À la question d’un accord électoral entre partis d’opposition, Léon Ahossi indique que des discussions sont en cours.« Nous avions déjà un accord depuis 2023, mais nous continuons à rechercher un consensus avec nos partenaires de l’opposition. Le résultat sera le même pour tous », a-t-il précisé.À moins d’un an des élections, l’entrée en vigueur du gel du Code électoral fixe désormais les règles du jeu pour l’ensemble des acteurs politiques. La capacité des partis à former des alliances et à mobiliser leur électorat localement sera déterminante face au défi du seuil des 20 %.
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