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Présidentielle 2026 : La Cour ferme la porte au débat sur l’auto-parrainage

Le jeudi 9 octobre 2025, la Cour constitutionnelle a déclaré irrecevable le recours introduit par un collectif de personnalités politiques contre le directeur général des élections de la CENA. La décision, fondée sur des motifs de procédure, met fin à la saisine relative à l’« auto-parrainage » dans le cadre de la présidentielle de 2026.

La Cour constitutionnelle a choisi la rigueur procédurale. En déclarant irrecevable la requête d’un collectif de personnalités politiques contre le directeur général des élections, la haute juridiction a rappelé les limites de son champ d’intervention  et, dans le même mouvement, a laissé ouverte une question sensible : celle du parrainage des candidats à la présidentielle.

Tout est parti d’une déclaration pour le moins ambiguë du directeur général des élections de la CENA : « Si l’on peut voter pour soi, l’on peut s’auto-parrainer. »
Une phrase prononcée lors d’une séance de travail avec des députés, qui a aussitôt fait réagir une partie de la classe politique. Pour Miguèle Houéto et ses co-signataires, ces propos traduisaient une lecture contestable  voire dangereuse  du Code électoral, notamment de son article 132 nouveau, qui encadre le système de parrainage.

Leur démarche visait à obtenir de la Cour une clarification : pouvait-on, oui ou non, s’auto-parrainer dans le cadre de la présidentielle ? Une question juridique, mais aussi politique, tant le parrainage est devenu l’un des filtres les plus controversés du processus électoral.

La Cour botte en touche

La réponse de la Cour constitutionnelle est nette : la requête est irrecevable.

Pas de débat sur le fond, pas d’interprétation du texte, pas de mise au point. Les sages rappellent que leur mission n’est pas de commenter des propos ni de rendre des avis hors contentieux. Sauf atteinte aux droits fondamentaux ou contrôle d’un acte normatif, la Cour ne peut être saisie.

En d’autres termes : ce n’est pas parce qu’un responsable électoral parle, même maladroitement, que la Cour doit réagir.Ce choix de la Cour n’est pas anodin. Il traduit une volonté de se tenir à distance du tumulte politique, à l’approche d’un scrutin présidentiel où chaque mot, chaque interprétation du Code électoral, devient explosif.

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