Les États-Unis ont annoncé mercredi un durcissement de leur politique migratoire à l’encontre de plusieurs ressortissants nigérians identifiés comme responsables présumés de massacres et d’actes de violence visant des communautés chrétiennes.
Les membres de leurs familles seront également concernés par ces restrictions de visas, a précisé le département d’État. « Les États-Unis prennent des mesures décisives en réponse aux massacres et aux violences contre les chrétiens perpétrés par des terroristes islamiques radicaux, des milices ethniques peules et d’autres acteurs violents au Nigeria et ailleurs », a déclaré le secrétaire d’État Marco Rubio dans un communiqué.
Selon lui, cette politique pourrait être appliquée à d’autres individus ou gouvernements impliqués dans des violations de la liberté religieuse.
Le Nigeria avec ses 220 millions d’habitants, partagé presque à parts égales entre chrétiens et musulmans, est confronté depuis des années à des violences multiformes : attaques du groupe extrémiste Boko Haram dans le nord-est, affrontements entre éleveurs et agriculteurs dans le centre, et multiplication d’enlèvements contre rançon menés par des bandes armées.
Le mois dernier, le président Donald Trump avait déclaré avoir demandé au Pentagone d’étudier des options militaires au Nigeria, évoquant des allégations de persécutions ciblant les chrétiens. Ces propos avaient suscité une vive attention internationale.
Pour Washington, les restrictions de visas s’inscrivent dans une stratégie visant à « responsabiliser » les auteurs de violences et à pousser les autorités nigérianes à renforcer la protection des civils. Le gouvernement d’Abuja n’avait pas encore réagi à ces annonces mercredi soir.