Alors que l’Allemagne investit des centaines de milliards d’euros pour moderniser son armée, les start-up de la défense appellent à un virage rapide vers les drones autonomes, au risque de rester avec “les armes de la dernière guerre”.
Déterminées à faire de l’Allemagne une puissance militaire de premier plan en Europe, les autorités misent sur les industriels traditionnels. Mais pour les jeunes entreprises comme Helsing et Stark, les drones intelligents et autonomes sont désormais le nerf de la guerre, capables d’attaquer, ravitailler et espionner à moindre coût.
« Nous avons accordé trop d’importance aux systèmes traditionnels », déplore Gundbert Scherf, cofondateur de Helsing. Josef Kranawetvogl, de Stark, souligne que l’Allemagne progresse, mais reste en retard dans la mise en œuvre des technologies autonomes.
Pour les poids lourds du secteur, comme Rheinmetall, les drones ne suffisent pas à gagner une guerre. Armin Papperberger, PDG du groupe, insiste sur la nécessité de maintenir chars, canons et avions de combat.
Le gouvernement prévoit 10 milliards d’euros pour les drones dans les années à venir, sur un budget total de 377 milliards pour 2024-2034. Un équilibre entre technologies traditionnelles et systèmes autonomes semble encore loin d’être atteint