La Maison-Blanche a annoncé mardi l’élargissement des interdictions et restrictions de voyage vers les États-Unis, affectant désormais plus de 30 pays, dont huit pays africains.
L’administration Trump précise que cette mesure, qui entrera en vigueur le 1er janvier, vise à renforcer les normes de sécurité en matière d’immigration et de contrôle des voyageurs. Parmi les pays africains concernés, quatre font l’objet d’une interdiction totale : Burkina Faso, Mali, Niger et Soudan du Sud, tandis que Nigeria, Sénégal, Côte d’Ivoire et Tanzanie subissent des restrictions partielles.
Certaines catégories restent exemptées, comme les résidents permanents légaux, diplomates, athlètes ou personnes dont l’entrée servirait les intérêts des États-Unis. Selon la Maison-Blanche, la décision répond à des préoccupations liées à la corruption, la fiabilité des documents d’identité et la sécurité nationale, et fait suite à l’arrestation récente d’un ressortissant afghan ayant ouvert le feu sur des soldats près de la Maison-Blanche.
La mesure suscite de vives critiques. Laurie Ball Cooper, de l’International Refugee Assistance Project, dénonce : « Cette interdiction élargie n’a rien à voir avec la sécurité nationale. Elle vise à diaboliser des personnes uniquement en raison de leur origine. » Plusieurs pays concernés étudient la décision, et des recours judiciaires sont envisagés aux États-Unis.