Derrière le putsch manqué, une crise diplomatique profonde oppose le Bénin et le Niger. Une guerre feutrée, faite de soupçons, de silence et de signaux indirects.
Officiellement, aucune accusation directe n’est formulée. Officieusement, la méfiance est totale. À Cotonou, plusieurs responsables estiment désormais que la cavale de Pascal Tigri n’aurait pu se dérouler sans complicités régionales, pointant implicitement le Niger.
À Niamey, le silence est la règle. Depuis la fermeture de la frontière béninoise par les autorités nigériennes, les relations sont gelées. La tentative de putsch vient aggraver une crise déjà ancienne, nourrie par des accusations croisées de déstabilisation.
Cette confrontation se déroule loin des canaux diplomatiques classiques. Elle se joue dans le champ du renseignement, de la communication politique et des manœuvres symboliques. Une conflictualité « sous le seuil », mais aux conséquences potentiellement lourdes.