La filière de la noix de cajou au Bénin aborde la campagne 2024-2025 avec un nouvel élan, après avoir surmonté des défis importants durant la campagne précédente. Si les transformateurs ont rencontré des difficultés majeures lors de la campagne 2023-2024, ils restent confiants grâce aux ajustements stratégiques mis en place pour améliorer la gestion de la production et renforcer la transformation locale.
La campagne de transformation de la noix de cajou 2023-2024 a été marquée par plusieurs obstacles, notamment la flambée des prix dès l’ouverture de la campagne et la sortie frauduleuse de noix par les frontières. Ces difficultés ont freiné les ambitions des transformateurs. Charles Kayembe, président du Conseil national des transformateurs de cajou (Cntc), a exprimé cette insatisfaction : « Nous avons rencontré des défis de taille, avec des fluctuations de prix imprévues et des pratiques frauduleuses qui ont perturbé l’approvisionnement.
Cependant, nous sommes optimistes quant à la campagne 2024-2025 grâce aux ajustements qui ont été mis en place. »Sur une capacité totale de 189 300 tonnes des usines installées, environ 32 000 tonnes de noix brutes ont été transformées au cours de la campagne écoulée, sur une production nationale de 225 810 tonnes de noix brutes. Cette situation met en lumière les insuffisances dans l’approvisionnement et l’accessibilité de la matière première pour les transformateurs locaux.
En réponse à ces défis, des séances de concertation ont été organisées entre les producteurs, les transformateurs et les autorités compétentes. L’objectif a été de mettre en place des mesures efficaces pour assurer un approvisionnement régulier des usines et contrôler la qualité de la matière première.
Le gouvernement béninois, conscient de l’importance de la filière, a également renforcé son soutien pour garantir une transformation locale de toute la production nationale de noix de cajou, sans insuffisance.Les transformateurs de noix de cajou au Bénin abordent ainsi la campagne 2024-2025 avec un optimisme renouvelé. Les ajustements réalisés, ainsi que la bonne volonté des acteurs gouvernementaux et privés, laissent entrevoir une meilleure gestion des ressources et des coûts.
L’objectif reste de maximiser la capacité locale de transformation, contribuant ainsi à la création de valeur ajoutée et à un secteur de l’anacarde plus durable et rentable pour le Bénin.
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