L’opposant et ancien ministre délégué à la Défense, Candide Azannaï, a été placé en détention dans le cadre de l’enquête sur la tentative de coup d’État du 7 décembre.
Il est un peu plus d’une heure du matin lorsque Candide Azannaï quitte la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Sous forte escorte policière et vêtu d’un costume-cravate avec un gilet pare-balles noir, il salue plusieurs proches, dont sa fille, avant de déclarer : « Je suis un guerrier ».
Après huit jours de garde à vue, l’ancien ministre a été inculpé pour complot contre l’autorité de l’État et provocation directe à la rébellion, puis placé sous mandat de dépôt. Selon des sources judiciaires, ces poursuites s’inscrivent exclusivement dans le cadre de l’enquête liée à la tentative de coup d’État du 7 décembre.
Candide Azannaï avait été interpellé devant le siège de son parti, Restaurer l’Espoir (RE), une semaine plus tôt, alors que le gouvernement béninois cherche à identifier les auteurs et commanditaires de cette tentative de renversement du pouvoir.
Réaction de l’avocat : « Le combat continue »
À la sortie de l’audience nocturne, son avocat, Me Rodrigue Davakan, a dénoncé une décision limitée à la détention et non au fond du dossier.
« La formation a considéré qu’un mandat de dépôt était opportun, ce contre quoi nous avons protesté, mais en vain. Le combat continue », a-t-il déclaré au micro de Bip Radio.
L’avocat précise que les accusations restent floues et se limitent à des faits présumés de provocation à la rébellion et de complot contre la sûreté de l’État. Interrogé sur un lien direct avec la tentative de coup d’État du 7 décembre, il a renvoyé la question au procureur spécial.