L’opération Mirador, lancée en 2022 pour contenir la menace terroriste dans le nord du Bénin, fait face à un tournant majeur avec la nomination du colonel André Dokoui Fofo comme nouveau commandant du théâtre des opérations.Sa mission est claire : renforcer la présence militaire dans les zones à risque, restaurer la confiance des populations locales, et mettre un terme aux attaques répétées qui déstabilisent la région.
Le défi est immense, compte tenu de la complexité du terrain et de l’organisation croissante des groupes terroristes actifs dans cette partie du Sahel béninois. Entre janvier et mai 2025, le bilan des pertes est lourd : 28 militaires tués début janvier dans le parc W, puis 58 soldats tombés lors d’une attaque ciblée en avril dans la même zone sensible.
Plus récemment, le commissariat de Tanougou, à proximité du parc national de la Pendjari, a subi deux attaques en quelques semaines, causant la mort d’au moins cinq agents des forces de sécurité.Face à cette situation alarmante, le chef de l’État Patrice Talon avait ordonné une évaluation complète du dispositif sécuritaire, soulignant la nécessité d’un réajustement stratégique.
Le colonel Dokoui Fofo, formé à Madagascar et ancien numéro 2 de la garde nationale, est reconnu pour son expertise et son expérience, notamment en tant qu’ancien directeur du Prytanée militaire de Bembéréké. Le nouveau commandant devra aussi coordonner les efforts avec les forces régionales et internationales engagées dans la lutte contre le terrorisme, afin de renforcer l’efficacité des opérations sur le terrain.
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