C’est une décision importante qu’ont prise les Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), réunis à Sipopo, en République de Guinée équatoriale. À l’issue de leur 26e session ordinaire, ils ont fixé la date du 30 août 2025 pour le lancement officiel de la Zone de Libre-Échange de la communauté.
L’enjeu est de taille : ouvrir véritablement les frontières commerciales entre les onze pays membres de la CEEAC, dans une région qui reste, à ce jour, la moins intégrée d’Afrique. Ce marché régional vise à permettre la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux. L’objectif est non seulement de stimuler les échanges intra-africains, encore très faibles, mais aussi de renforcer la compétitivité économique des pays d’Afrique centrale face à la mondialisation et dans le cadre plus large de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Face aux disparités de préparation entre les États membres, la Conférence a choisi de mettre en œuvre la zone sur la base du principe de géométrie variable : seuls les pays techniquement et juridiquement prêts y participeront dès le 30 août, les autres rejoignant progressivement le processus au fur et à mesure de leur alignement sur les exigences communes. Ce compromis pragmatique permet d’avancer sans attendre les derniers de cordée, tout en maintenant une ouverture à leur future adhésion.
Des obstacles à surmonter
Ll’Afrique centrale veut rattraper son retard. En lançant cette zone de libre-échange régionale, les États membres affirment une volonté commune d’aller au-delà des discours, pour bâtir un marché régional solide, au service de leurs économies et de leurs populations.
Cependant, le chemin reste semé d’embûches. Manque d’infrastructures de transport et d’interconnexion, faiblesse des mécanismes douaniers harmonisés, défis logistiques aux frontières et capacités administratives limitées pourraient freiner la dynamique.
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